lundi 29 octobre 2012

Traditional Confucianis in modern China: Ma Yifu’s ethical thought


Texte de Mélissande Poupart-Soucy

Wenhua Chai and Xu Yang, « Traditional Confucianism in Modern China:  Ma Yifu’s Ethical Thought.”  Frontiers of Philosophy in China 1.3 (2006). 17 pages.

On ne trouve malheureusement pas grand chose sur l’auteur de cet article : Wenhua Chai. 
Par cet article, l’auteur veut démontrer la vision de Ma Yifu du confucianisme et démontrer par là-même, la  place tenue par cet auteur dans le néoconfucianisme moderne. Celui-ci ne se base que sur les  livres qu’a écrits Ma Yifu.

Dans un premier temps, il va faire la comparaison entre les caractéristiques des humains et celles des animaux. Ce qui distingue l’homme de l’animal dans le confucianisme, est la moralité dont l’homme est doté. Ma Yifu a hérité d’une idée morale anthropologique du confucianisme. Il discute des problèmes de la nature de l’homme et parle des 5 éléments de cette nature, soient : la bienveillance, la justice, la décence la sagesse et la foi. Ces éléments sont inhérents de la nature humaine.
Par la suite, il décrit ce qu’est la bienveillance. C’est « la» vertu première dont les autres peuvent découler. Le confucianisme bâtit un système de valeur d’éthique avec la bienveillance comme point central. Il y a jusqu’à 6 concepts pour expliquer ce qu’est la vertu naturelle. Il explique ce qu’est le « de » et le « dao ». Selon Ma yifu,  la bienveillance et la décence sont unies. La bienveillance inclue toutes les vertus et la décence est une branche de la bienveillance. 


On parle ensuite de la piété filiale. Elle fait partie des vertus importantes dans le confucianisme. Pour Confucius, la piété filiale est la base de la bienveillance. Pour Ma yifu, la piété filiale est la racine de multiples choses ainsi que la fin suprême du « dao ». Toutes les vertus peuvent découler de la piété filiale.

L’auteur poursuit avec le concept de gentilhomme et d’homme de peu. La chose la plus importante pour un gentilhomme est de parvenir à atteindre les vertus. L’homme de peu, quant à lui, n’a pas de vertu et ne peut être qu’appelé populace. Le « dao » d’un gentilhomme est la bienveillance et le « dao »  d’un homme de peu est la malveillance. La plus grande différence entre les deux est l’intention.

On discute ensuite de l’entretien de la morale. Pour Ma Yifu, l’idée de nature et de l’entretien ou raffinement de la morale, ne peuvent être séparés. Si on connaît la nature, alors on ne peut que bien raffiner notre morale. Pour lui, « raffinement » veut dire changement de tempérament ou encore se défaire de ses mauvaises habitudes. Selon Ma Yifu, la nature humaine est cachée par les mauvaises habitudes.

Alors qu’il était jeune Ma Yifu avait une bonne opinion des classiques occidentaux. Après s’être tourné vers le confucianisme, il se met à rejeter l’apprentissage de l’Occident. Il est très conservateur en ce qui a trait à la culture. Il est considéré comme l’un des 3 « wagons » du néoconfucianisme moderne. 
Il y a 2 sens au néoconfucianisme moderne : historique et académique. Ses idées appartiennent à un confucianisme traditionnel et il échoue par rapport au problème des transformations moderne des valeurs confucéennes traditionnelles. L’esprit éthique confucéen qu’il propose est trop idéaliste. Le problème, c’est que le processus de modernisation en Chine ne peut pas suivre les modèles classiques.

Ce texte permet de bien comprendre les vertus que prône le confucianisme. Bien que l’on parle du confucianisme dans le cadre de notre cours, on ne fait qu’effleurer ce qui le compose, alors ce texte nous permet d’avoir une meilleure compréhension du confucianisme et néoconfucianisme moderne et par là, il complète l’information dispensée dans notre cours.

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