lundi 29 octobre 2012

À quoi sert le Parti communiste chinois ?

VERMANDER, Benoît. À quoi sert le Parti communiste chinois ?, SER-SA / Étude, 2005 : avril, Tome 402, p.461 à 470

Texte d’Alexandre Ferland

L’auteur, Benoit Vermander, est un jésuite, politicologue et sinologue français. Il se spécialise sur plusieurs sujets : les religions chinoises, la religion catholique en Chine et la place de la Chine dans la mondialisation. Depuis 1996, il est directeur de l’institue Ricci de Tapei qui publie le dictionnaire franco-chinois Ricci. De plus, Vermander est consultant pour le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. Le texte analysé dans ce billet s’inscrit dans un contexte général.
Vermander ne répond pas à la question générale qui lui sert de titre. Il répond plutôt à trois grandes questions : « Jusqu’à quel point le Parti communiste contrôle-t-il encore la Chine ? Quelles sont les forces et les faiblesses présentes ? La Chine est-elle aujourd’hui concevable sans le système de pouvoir forgé par le Parti-État ? » (P.461). Notons que Vermander n’utilise que deux notes de bas de page pour l’ensemble de son texte n’amenant pas d’information pertinente.
Plusieurs contestations sociales ont fait leur apparition de 1997 à 1999 et de 2003 à 2004 après que des réformes économiques et sociales soient annoncées. Toutes ces manifestions ont été réprimées efficacement. D’après l’auteur, aucune de ces manifestations ont cherché à attaquer le régime politique en Chine. Il cherchait plutôt à dénoncer la corruption ainsi que les griefs économiques. Nous pouvons donc comprendre que le Parti communiste a toujours un certain contrôle sur la Chine mais que celui-ci semble être fragile.

Vermander affirme qu’il y a trois forces au Parti communiste chinois. La première provient de la victoire du Parti lors de la guerre civile amenant la fin d’un gouvernement corrompu, la reconnaissance internationale et le progrès économique. La deuxième tient de la « symbiose » du Parti avec le gouvernement qui amène le communisme comme la seule solution aux yeux des Chinois. La troisième et dernière force vient de la stabilité interne du Parti qui s’explique par des règles de succession solides et la fin des grands conflits entre membres du Parti.
Toutefois, le Parti communiste n’est pas sans faiblesse. La première faiblesse est le changement de cap de la mission du PCC qui passe de la mobilisation à la régularisation. La deuxième est la corruption au sein de l’État et les faibles efforts pour y contrer. La troisième est le ralentissement du progrès causé par la corruption alors que les profits vont dans les coffres de certains dirigeants plutôt que dans celles de l’État.
Pour résoudre ces différents problèmes, le gouvernement chinois décide de mobiliser spirituellement son peuple, de justifier le changement de rôle du PCC et mettre de l’avant de grands projets nationaux comme la conquête de l’espace et les jeux olympiques. D’après l’auteur, il ne semble pas que ces solutions vont résoudre les différents problèmes de la Chine. Pour conclure son texte, Vermander annonce deux hypothèses qui ne sont pas en faveur du Parti communiste. La première est le dépérissement du Parti suite à la progression de la modernité. La deuxième est l’explosion du Parti suite à une crise sociale, politique ou économique.
Le texte de Vermander se veut utile pour comprendre les forces et les faiblesses du PCC. Il résume bien les différentes transformations du Parti depuis sa création ce qui nous permet de mieux comprendre la Chine actuelle. Toutefois, nous devons prendre en considération que ce texte a été écrit en 2005. Depuis ce temps, plusieurs événements se sont produit ce qui mérite une actualisation du sujet. Pour la majorité des étudiants du cours, tous les textes nous amène des éléments nouveaux sur la Chine et celui-ci n’en est pas exclu. 

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