lundi 29 octobre 2012

« Cultural China: The periphery as the center »


Texte de Marc-André Pagé

« Cultural China: The periphery as the center » texte de Tu Wei Ming. P. 1-32. Dans Daedalus, Vol. 120 No 2. The living tree: The changing meaning of being Chinese today. MIT Press. 1991. 

Tu Wei Ming est professeur en philosophie et est le recteur de l’Institut des Hautes Études Humaines à l’Université de Beijing.  Il est également professeur de recherche à l’Université de Harvard. Il a publié sept livres en anglais et publié plus de 100 articles  traitant principalement des transformations modernes du confucianisme.

Ce texte s’appuie sur des recherches que l’auteur a faites, mais surtout sur des expériences, opinions et constatations. L’auteur retrace l’évènement qui a bouleversé la société chinoise, la Guerre de l’opium. Les Chinois, dominés et humiliés, ont semblé perdre leur repère de confucianisme devant le fait qu’une certaine occidentalisation devait se faire pour moderniser le pays. Ils se retrouvaient envahis par ce qui était pour eux, des personnes de cultures inférieures à la leur. Même les différentes dynasties, mongoles, jurchen, mandchou ont tous été « sinisées » ou absorbées culturellement par la Chine. La Révolution du 4 mai, qui brisa le monopole des pensées et philosophies du passé pour s’ouvrir aux mentalités de l’ouest.
 
L’auteur appuie ses théories en mettant à l’avant-plan la  définition de « chinesess», l’essence de « ce qui est chinois ».  L’auteur pose par la suite plusieurs questions qui confrontent le développement économique et tradition. Plusieurs disaient qu’il est impératif que la Chine laisse derrière elle ses traditions pour entrer dans la modernité, l’auteur en arrive à la conclusion contraire. Il dit que non seulement la modernité en Chine peut préserver la culture chinoise,  mais en plus de renforcer le « chineseness ». Les liens économiques entre la Chine et la diaspora chinoise répartie dans le monde est l’exemple qu’il donne. Pour l’auteur, le « ce qui est chinois » n’est pas simplement d’être un habitant de la Chine, c’est un état d’esprit découlant d’une longue tradition et histoire. Il nomme Singapour et Hong Kong comme exemple. 

L’auteur développe ensuite une idée intéressante, que les pays chinois périphériques à la Chine  (Taiwan, Singapour, Hong Kong et un peu la Malaisie) vont influencer la culture de la Chine dans l’avenir. Leur développement économique avancé leur permet de garder la culture chinoise intacte, tandis que la Chine se bat toujours avec les idées modernes et traditionnelles pour arriver à son développement économique.  Il n’y  a pas de frontière pour la civilisation (dans le sens culturel) chinoise. Cette idée fait peur dans les autres pays du monde et de l’Asie du Sud-est, les diasporas chinoises sont souvent prises à parti par les populations locales, la vitalité et la force de la culture chinoise dérangent. La Chine, avec la Révolution du 4 mai,  le régime maoïste et son ouverture sur le monde, est toujours entrain de reconstruire son « chineseness ». 

J’aime bien le titre, « The periphery at the center » car il suggère que l’essence de  la culture chinoise  ne se retrouve pas en Chine mais dans les pays chinois en Asie. Durant tout le texte, l’auteur nous démontre que la puissance culturelle du « chineseness » appartient plus à Taïwan, Singapour, Hong Kong car ils sont plus en mesure d’influencer les autres pays de l’Asie. Politiquement, économiquement et culturellement. 

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