lundi 29 octobre 2012

Le monde vu de Chine


Texte de David Imbeault

Léon Vandermeerch, "Le monde vu de Chine."  La Découverte 2003.1 (108) 43-68.

Léon Vandermeerch est un sinologue français qui a notamment été directeur de l’école pratique des hautes études. Chevalier de l’ordre des palmes académiques, il a tout d’abord appris le vietnamien et le chinois avant de poursuivre ses études en philosophie et en droit. Ses recherches concernent l’histoire des institutions et des idées politiques en Chine.  Dans son texte, « le monde vu de Chine », il tente d’initier le lecteur à un autre point de vue, celui des Chinois, il se questionne donc sur le jugement que posent les Chinois sur le reste du monde. Cet article ne s’inscrit pas tout à fait dans le champ de spécialisation de l’auteur puisqu’il y traite de relations internationales. Cependant, il y aborde aussi les différentes institutions qui existent en Chine et la possibilité d’y voir développée une démocratie à l’occidental, deux enjeux plus en lien avec ses recherches.

Dans son texte, l’auteur commence par une analyse des relations de la Chine avec les autres pays du monde pour ensuite faire un portrait de la politique dans le pays lui-même mais en gardant toujours le point de vue chinois. Ses conclusions sont que la Chine a conscience de son nouveau statut de puissance et a l’intention d’en profiter pleinement et que si on semble noter que la Chine se dirige vers un modèle plus démocratique de régime politique, celui-ci sera différent de la démocratie occidentale parce que celle-ci ne correspond pas aux valeurs communautaires de chinois.


L’auteur se base beaucoup sur la presse, occidentale mais aussi chinoise, et sur des articles de revues pour étayer ses affirmations. Il se base aussi sur quelques monographies et sur un annuaire de la Chine. 

Le texte, tel que l’indique son titre, vise principalement à brosser le portrait du monde selon les Chinois. Il ne semble pas apporter vraiment de contenue neuf mais plutôt offrir aux non-initiés une idée des raisonnements derrière l’attitude de la Chine.
Dans le cadre de la première thématique, l’intérêt de ce texte viendra probablement moins de la première partie puisque celle-ci traite principalement de relations internationales que de la deuxième. En effet, c’est dans la seconde partie de son texte que l’auteur parle des changements qui s’opèrent dans le régime et tente de déterminer quelle direction ceux-ci prendront en fonction de l’importance du confucianisme et de certaines valeurs communautaires, que l’on peut lier aux valeurs asiatiques, en Chine. L’auteur nous permet d’aller au-delà d’une analyse basée purement sur l’évolution actuelle des structures et l’évolution des sociétés occidentales en insistant sur le caractère particulier du cas chinois.

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