lundi 3 décembre 2012

« Sms, Communication, And Citizenship In China's Information Society. »


Par Mélissande Poupart-Soucy

 Kevin Latham (2007). « Sms, Communication, And Citizenship In China's Information Society. »  Critical Asian Studies, 39:2, 295-314.

Kevin Latham est professeur invité à l’université de Beijing. Il se concentre sur l’anthropologie des médias, l’étude des médias, l’étude culturelle ainsi que sur la théorie postmoderne et poststructuraliste. Ses recherches ont porté récemment sur les médias chinois, et plus particulièrement sur les journalistes qui travaillent dans les journaux et à la télévision à Guangzhou.

Dans cet article, l’auteur veut offrir des exemples moins connus de types de médias et qui sont aussi considérés comme étant de la télécommunication. Il veut en plus faire ressortir la popularité grandissante des SMS et il désire montrer comment le développement récent de la télécommunication a influencé les relations médiatiques entre le citoyen et l’État. Pour le démontrer, il se sert surtout comme références des articles d’auteurs chinois.

Selon l’auteur, les médias servent à modeler un bon citoyen chinois et ils jouent un rôle important dans la mobilisation de la population pour des campagnes politiques et sociales.

Les SMS sont plus utilisés qu’internet en Chine. Durant la période de 2001 à 2003, le nombre de SMS a augmenté de 11 fois. Les SMS permettent de se garder à jour en ce qui a trait aux informations sur les affaires, le sport, les nouvelles, les voyages, les divertissements etc. Le service de nouvelles par SMS est le plus populaire chez les utilisateurs. Les SMS permettent d’exploiter une nouvelle méthode de communication avec d’autres médias de masse comme la radio et la télévision. Les animateurs de radio encouragent, par exemple, les auditeurs à les communiquer par SMS.


L’auteur parle ensuite de son idée de média discipliné et indiscipliné. Ces concepts représentent le degré d’attitude du gouvernement face à ses besoins d’influencer ou non les médias. Les médias disciplinés correspondent à ce que veut dire l’État qui contrôle ainsi les informations offertes par la radio, les journaux et la télévision.
Les médias indisciplinés correspondent aux médias qui sont moins enclins à être influencés ou qui sont moins confinés dans une orientation imposée. Ce sont souvent des médias plus individualisés ou qui se concentrent en de petits groupes, ils sont souvent imprévisibles si on les compare aux médias disciplinés. Malgré cela, ils ne sont pas perçus comme une menace par le gouvernement. Les médias indisciplinés jouent un rôle important pour maintenir l’ordre en Chine. On retrouve également des aspects indisciplinés dans les médias disciplinés et vice-versa.

Le SMS a des caractéristiques des deux types : il est discipliné quant à son utilisation comme source d’informations officielles et il est indiscipliné de par les communications interpersonnelles.

Latham décrit ensuite deux croyances engendrées par les médias : la communication et le contrôle politique, soit : l’impact des médias et l’information qui a une valeur durable. Il affirme également qu’en ce moment, l’ancien modèle pour conceptualiser la relation entre les médias et les citoyens chinois est maintenant désuet.

L’auteur écrit aussi que le gouvernement chinois insiste depuis des dizaines d’années sur le grand impact des médias sur la population. Il avance également le fait que l’information a une valeur durable, ce qui ne correspond pas au fonctionnement que l’on retrouve dans les SMS, car le but de s’informer en s’inscrivant à une chaîne d’informations est d’avoir des informations qui sont éphémères et jetables. Si l’on utilise les SMS c’est qu’on désire une information qui peut changer et non pas qui reste toujours la même.

Cet article nous donne une nouvelle vision des SMS et de leur impact sur les sujets chinois, sans pour autant apporter de la matière importante pour le cours actuel. On y voit une manière différente de considérer les SMS, mais cela n’entre pas vraiment en jeu pour la liberté d’expression ni sur la question d’influence d’internet en Chine.

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