lundi 3 décembre 2012

More than a category : Han supremacism on the Internet.

Billet par Marc-André Pagé

More than a category : Han supremacism on the Internet.
James Leibold. The China Quarterly, 203, septembre 2010. P. 539-559

    James Leibold possède un doctorat en histoire de la Chine. Son expertise est l’étude du rôle que l’identité nationale, la race et l’ethnicité ont joué dans l’histoire de la Chine. Il a écrit trois livres et au moins sept articles sur la Chine. Son dernier livre porte sur les frontières et les limites de l’identité chinoise moderne. L’auteur se fie à des recherches et de sa propre expérience pour communiquer ses arguments.

    Le thème de l’auteur est le nationalisme chinois. Il nous démontre à quel point les idées sur le thème se radicalisent avec l’Internet. Son texte débute avec un type qui, en public, gifle l’auteur d’un livre sur l’apport de la dynastie Qing dans l’histoire chinoise. Son  geste fut publiquement décrié par les intellectuels, mais nous apprenons que sur Internet et sur des blogues, le geste est applaudi et que des fonds ont même été ramassés pour venir en aide à l’agresseur.  Les internautes ont par la suite décrié la politique officielle du PCC sur le multiculturalisme chinois. Selon ces radicaux, les « Han » (l’ethnie majoritaire) sont discriminés et désavantagés par rapport aux autres minorités du pays. Selon ces internautes, les politiques du multiculturalisme sont revenues hanter le pays au complet et ils font porter le chapeau au PCC pour les évènements violents avec les Tibétains et les Ouighours. De plus, les disparités économiques entre les Han et les minorités se sont accentuées et non diminués. 


L’auteur poursuit avec d’autres exemples,  comme la polémique des vêtements chinois traditionnels Han (Hanfu) alors qu’un officiel du gouvernement lors d’un Sommet appela les costumes hanfu comme étant des tangfu (vêtements des Tang). Plus tard, un site Internet , Hanwang, fût monté pour promouvoir la vente des hanfu, qui selon le webmestre sont la base de l’identité Han, et propager l’idéologie radicale pro-Han. Par la suite, l’auteur donne des exemples des blogues écrits sur le site. Selon l’auteur, ce qui est inquiétant n’est pas  le très petit nombre de radicaux qui écrivent de telles « idioties » sur ces sites mais le nombre énorme de partisans qui visitent les sites et qui, souvent, sont d’accord ou partiellement d’accord avec les blogues. 

    Ces blogueurs se sentent vraisemblablement lésés dans la société actuelle de la Chine. Ils sont à la recherche d’ne identité qui leur est propre. Ils sont souvent influencés par les évènements politiques et leurs frontières ou tolérances de leur nationalisme chinois très incohérent. Dépendamment de la situation, c’est l’Occident qui complote pour affaiblir la race chinoise et d’autres fois, la menace vient de l’intérieur, comme les mandchous qui essaieraient de reprendre le pouvoir en Chine. 

    Ce texte vient compléter ce que nous avons vu (en partie) au dernier cours. Tout peut se dire sur Internet et ce ne sont pas les sites les plus intelligents qui sont souvent les plus visités. Dans le cas de ce texte, il est surprenant que le gouvernement chinois ne se soit pas manifesté, sauf à une reprise où il fut fermé pour quelques mois à la suite du soulèvement ouïghour au Xinjiang. Le radicalisme montré par ces blogueurs pourrait éventuellement se retourner contre le gouvernement.

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