mardi 4 décembre 2012

Géographie des lieux d'accès à Internet


Géographie des lieux d'accès à internet. les conditions de l'accès public et les modèles d'usages dans les grandes villes de Chine

Texte d’Alexandre Ferland

Puel Gilles, « Géographie des lieux d'accès à Internet. Les conditions de l'accès public et les modèles d'usages dans les grandes villes de Chine », L'Espace géographique, 2009/1 Vol. 38, p. 17-29.

Gilles Puel est maître de conférence HDR (habilitation à diriger des recherches) en géographie et aménagement à l’Université de Toulouse 2 – Le Mirail. De plus, il est chercheur pour le Laboratoire d'Études et de Recherches sur l'Économie, les Politiques et les Systèmes Sociaux (LEREPS). Ses recherches portent sur les relations entre la filière technologies de l'information et de la communication et le développement durable, la question des mobilités et des services géolocalisés dans l’espace urbain, le développement des téléservices à la « campagne » et les interactions entre les dispositifs sociotechniques et le développement des métropoles. Ses travaux visent les grandes métropoles chinoises ainsi que les villes et l’urbanisation des campagnes européennes. Le texte de Puel analysé dans ce billet a pour sujet les cybercafés en Chine.



Dans ce texte, l’auteur tient à répondre à la question suivante : « comment l’articulation des politiques de régulation avec le jeu des acteurs locaux modèle le marché des cybercafés en concourant à sa segmentation? » (p.1). Pour répondre à cette question, le chercheur français utilise une étude sur les cybercafés qu’il a lui-même faite en Chine, des monographies et des périodiques scientifiques ainsi que des sondages du China Internet Network Information Center.

En premier lieu, l’auteur fait une mise en contexte de l’Internet en Chine. Nous apprenons que depuis 2007, la Chine devient le pays avec le plus d’internautes dans le monde. Ce phénomène amène l’État chinois à réglementer Internet pour des raisons sociales et économiques. Cette réglementation amène deux conséquences : « la concentration de cette industrie et à la marginalisation des petites structures » (p.20). 
En deuxième lieu, Puel met en relation le boom commun des internautes et des cybercafés. Il affirme que seulement 1/5 des Chinois possède un ordinateur. Sur ce nombre, la moitié provient des milieux urbains. C’est dans ces milieux urbains que nous retrouvons le plus de cybercafés. Il y a différentes raisons qui ont amené la concentration de cette industrie : coût élevé des appareils informatiques et d’abonnement à Internet, accès à connexion illimitée ainsi que le besoin de recherche d’information et de divertissement. 
En troisième lieu, l’auteur décrit les règlements associés aux cybercafés. La Chine doit affronter des défis territoriaux et organisationnels. L’auteur affirme que la plupart des bureaux municipaux qui gèrent l’information mettent en place leurs propres politiques. Tout de même, l’État tente d’équilibrer la réglementation qui régit les cybercafés entre différents concepts : « le développement de la technologie Internet dans la population, la construction d’un marché national, le contrôle des usages par un contrôle des lieux, des machines, de l’information et des hommes » (p.22). Les stratégies utilisées par la Chine sont technologiques et politiques. Nous avons qu’à prendre en exemple l’intégration d’une puce informatique dans les pièces d’ordinateurs personnels qui permet de lire des informations à distance et l’intégration d’une dizaine de cybercafés nationaux. 
En quatrième lieu, l’auteur veut démontrer « le processus de construction du monde des cybercafés amène l’État à composer avec l’ensemble des acteurs » (p.24). Ces acteurs sont les suivants : « les officiels peu zélés, les fournisseurs de services et de contenus, les opérateurs de cybercafés et les usagers » (p.22). Il donne l’exemple des Starbucks qui sont des restaurants où les clients ont accès au Wi-Fi. Ces restaurants ne sont pas considérés comme des cybercafés. Ils n’ont donc pas l’obligation de se conformer à toutes les réglementations des cybercafés. De plus, dans cette section, l’auteur décrit les effets des cybercafés et de l’accès à Internet sur la concentration de la population dans les milieux urbains.

Pour terminer, ce texte s’avère obligatoire pour bien comprendre le deuxième canevas de notre cours. Premièrement, ce texte s’adresse à une grande majorité de lecteurs grâce à sa facilité de lecture. Toutefois, il faut avoir une certaine base en science humaine pour bien comprendre son texte. Deuxièmement, il résume énormément bien la situation actuelle d’Internet en Chine, le phénomène des cybercafés et les effets d’internet sur les mouvements de la population urbaine. Troisièmement, l’intégration de graphique favorise une meilleure compréhension de son travail.





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