lundi 26 novembre 2012

The rise of China’s middle class civil society?

Texte de Jonathan Gaudreau

Mobile, online and angry: the rise of China’s middle class civil society?

Ian Weber (Texas A&M University) détient un baccalauréat en journalisme de l’University of Southern Queensland, en Australie, une maîtrise en finances et un doctorat en éducation. Il enseigne au département de communication de l’Université A&M du Texas et se spécialise sur le développement des médias en Chine.

Ce texte traite de l’activisme social en ligne. La lutte pour les droits humains en Chine est orientée d’abord et avant tout vers la revendication d’un plus grand pouvoir économique, au détriment des revendications socio-politiques. À travers quatre cas, l’auteur démontre les différentes manières de pratiquer l’activisme et montre comment l’internet en est venu un outil de choix dans la résistance face au gouvernement et dans la planification de mouvements de la société civile. La première priorité du gouvernement chinois est de rejoindre des objectifs de développement économique et cela nuit bien souvent à l’émancipation des droits humains, alors un contre-pouvoir commence à s’organiser pour exiger plus de pouvoir individuel.

L’auteur construit son argumentation sur des articles scientifiques chinois qui traitent pour la plupart soit de l’internet, des médias et de la société civile ou des manifestations et de la classe moyenne chinoise. Weber étant lui-même spécialiste des médias chinois utilise deux de ses textes : Youth, media and culture in the Asia-Pacific Region et NIMBY comes to China. Lors de son paragraphe sur la théorie de l’action, il cite aussi abondamment Pierre Bourdieu.


L’auteur utilise quatre exemples pour répondre à sa question principale. Ces exemples sont des protestations qui ont eu lieu à Xiamen, Shanghai, au Tibet et au Xinjiang. À Xiamen, un projet de construction d’une centrale nucléaire à seulement 16 kilomètres de la ville emmène des citoyens à se mobiliser. À Shanghai, il s’agit d’un mouvement contre le prolongement du Maglev (train à lévitation magnétique). Le troisième car porte sur les émeutes au Tibet de 2008 puis le dernier porte sur les affrontements entre les Ouïgours, les Hans et la police à Urumqi, capitale du Xinjiang. Dans tous les cas, la dimension virtuelle a pris une importance considérable. Dans le cas de Xiamen, un site a été mis en ligne par Lian Yue, bloggeur. Celui-ci faisait état des possibles impacts de la présence de la centrale de produits chimiques sur la santé des habitants. Peu après, le PhoenixWeelky de Hong Kong parlait des dangers écologiques et des dangers pour la santé de l’usine. Le gouvernement régional s’est mis à censurer les mots « poison », « leucémie », « atomic » et « benzene » dans les messages textes. À Shanghai, les manifestations « harmonieuses » ont été organisées et planifiées par message texte et par courriels. Les manifestants en sont venus à la confrontation avec les forces de l’ordre, ce qui a résulté en brutalité policière. Plusieurs résidents ont filmé la marche et ont téléchargé les vidéos sur des blogues et sur YouTube, ce qui a attiré encore plus de gens à joindre leur mouvement. Il s’est produit la même chose au Tibet où les groupes pro-Tibet mettaient en ligne des vidéos montrant la police chinoise user de violence envers des manifestants. Le gouvernement a censuré les téléphones et l’internet, jusqu’à censurer YouTube. Puis, le gouvernement a dit que les violences contre les Tibétains étaient un mensonge et que rien de tout cela n’était vrai. En s’inspirant des manifestations tibétaines, les Ouigours du Xinjiang ont utilisé Twitter, Facebook et Youtube pour publiciser leurs revendications. Cependant, le gouvernement chinois a mis de l’avant une stratégie de relation publique hors pair, tout en augmentant la répression et la propagande. On se met à définir les protestataires comme des « terroristes » qui veulent nuire à la stabilité de la Chine.

Ce texte est très intéressant puisque l’auteur utilise quatre exemples concrets expliquent comment les chinois utilisent internet et les médias comme outil de mobilisation et comment le gouvernement s’efforce de censurer et de réparer les dégâts à l’interne.

Ce texte est important pour notre cours car il démontre que le gouvernement chinois, bien qu’il laisse de plus en plus de libertés à la population (surtout dans le cas de Xiamen, où la police n’a pas intervenu), continue de contrôler tout par le biais de la propagande et de la censure.

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