mardi 27 novembre 2012

Les mutations de la citoyenneté

Les mutations de la citoyenneté

Texte d’Alexandre Ferland

Ong Aihwa, « Les mutations de la citoyenneté », Rue Descartes, 2010/1 n° 67, p. 109-117. DOI : 10.3917/rdes.067.0109

     Aihwa Ong est professeure en anthropologie socioculturelle à l’Université de la Californie. Elle a été à la tête de la Chaire de recherche du Centre d’étude d’Asie du Sud-Est de 1999 à 2001. Son principal domaine de recherche porte sur les interactions entre les systèmes de gouvernance, le politique, la technologie, la culture et la façon dont l'environnement constitué par ces interactions façonne les valeurs et les pratiques humaines dans les pays d'Asie du Pacifique. L’article d’Ong analysé dans ce billet se situe précisément dans son domaine de recherche.

     L’auteure tient à répondre à deux questions : en quoi consiste la mutation de la citoyenneté dans le monde et quelles en sont ses conséquences dans les pays du Sud-Est asiatique? Pour l’aider à répondre à ses questions, l’anthropologue se réfère à plusieurs articles de périodiques et de monographies scientifiques en lien avec la politique, l’anthropologie, l’économie et l’Asie.


      Dans son texte, Ong remet en question la citoyenneté dans le concept d’État-nation. Elle affirme que les marchandises, les technologies et les populations en mouvement sont les causes de cette mutation. C’est principalement l’économie qui dicte les nouvelles règles de la citoyenneté par l’entremise des valeurs néolibérales. Il n’existe donc plus de différence entre un citoyen et un étranger, car cela met un frein dans la conquête du capital humain. Les étrangers peuvent donc accéder à des droits et avantages dont certains citoyens n’ont pas accès. Comme nous le verrons un peu plus tard, ce phénomène mondialiste amène beaucoup de frustrations dans certains pays.


       Par la suite, l’auteure se concentre principalement sur l’Asie. Elle affirme que la plupart des États d’Asie ont besoin de spécialistes de toutes sortes pour leur développement économique. Pour se faire, les États asiatiques n’ont pas d’autres choix que de modifier leurs règlements sur l’immigration pour être en mesure d’accueillir ces spécialistes. De plus, Ong supporte l’idée qu’il y a une influence des valeurs néolibérales occidentale en Asie. Nous cherchons à amener les citoyens à se prendre en charge économiquement et socialement pour éviter tous problèmes économiques, sociaux et politiques. Au fil des années, ce concept devient une norme sociale. Les gens qui ne répondent pas à cette norme ne peuvent accéder à la pleine citoyenneté.

      Toutefois, ces inégalités sont propices aux frustrations chez les citoyens. L’auteure nous explique qu’il y a plusieurs manifestations dans les rues des divers pays à travers le monde en lien avec la mutation de la citoyenneté. Ong nous explique que l’internet en Chine a une fonction démocratique. Elle permet aux Chinois de s’ouvrir au monde. Cette ouverture au monde permet à certains de mettre à jour les inégalités et les injustices dans ce grand pays d’Asie.

     Ce texte est très théorique et ne s’adresse pas à tous les types de lecteur. Le vocabulaire n’est pas adapté pour la majorité des gens. Pour bien comprendre ce texte, nous devons le lire à plusieurs reprises ou avoir un certain bagage en anthropologie.  Malgré sa complexité, ce texte se veut tout de même important pour notre cours. Nous pouvons comprendre les causes des différentes transformations sociales, économiques et politiques qui ont lieu en Asie et auxquelles la Chine n’y échappe pas. De plus, même si la section est brève, l’auteure résume bien la situation d’internet en Chine.

Aucun commentaire: