mardi 27 novembre 2012

« The Connection Has Been Reset »

Texte de ZhenXiaXing

Fallows, James, « The Connection Has Been Reset », Atlantic Monthly, the Atlantic.com, Mars 2008.

James Fallows est un journaliste pour le magasine américain The Atlantic d’où il écrit des articles depuis la fin des années 1970. Il est diplômé de l’Université de Harvard en histoire et littérature américaine et d’Oxford en économie. Il a couvert extensivement en dehors des États-Unis et a déjà été le rédacteur de discours du président Jimmy Carter.

Dans cet article, James Fallows explique pourquoi accéder à des sites web basés à l’étranger est si lent et décrit aussi le fonctionnement de la censure. Le fameux « Great Firewall (GFW)» de Chine est très contrôlant mais en même temps pleine de brèches.

L’accès à l’information qui provient de l’extérieur passe par des « détroits » (Choke points) ce qui facilite le contrôle du trafic. Grâce aux nombreux « miroirs » installés dans ces détroits qui « reflètent  » ce flux, les ordinateurs affectés à la surveillance peuvent  décider oui ou non de bloquer le flux en partie ou en totalité. La décision de bloquer est fait en 4 étapes.


La première étape est la « DNS block ». Le DNS est l’équivalent des pages jaunes d’Internet. Pour accéder à n’importe quel site, le DNS doit « composer » l’adresse IP du site en question. Si le DNS ne réussit cette étape, on passe à l’étape suivante, sinon on reçoit le message « Site not found ».

La deuxième étape est la phase de « connection ». Pendant cette phase, les ordinateurs de surveillances entrent en action. Ils ont comme instruction de bloque tout site web inscrit sur leur liste noire. Si en effet le site est sur la liste noire, on apercevra le message suivant à l’écran : « The connection has been reset » ou encore le fameux « Site not found » encore.

La troisième étape est le « URL keyword block ». Si le site web en question n’est pas bloqué, certains mots-clés qui y apparaissent peuvent l’être.  Si la page en question contient des mots-clés sur la liste noire, on se bute à écran qui cherche une page indéfiniment.

Finalement, la plus moderne des étapes est le scan de sites web qui sont souvent rafraîchis comme les sites de nouvelles. Encore une fois, les fameux « miroirs » entrent en action. Si des mots-clés dans la liste noire sont détectés, le GFW arrêtera immédiatement la connexion au site en question. Ce type de censure permet de limiter la censure. Au lieu de bloquer un site au complet, on bloque des parties de site.Si des internautes tentent trop souvent d’accéder à des sites sur la liste noire, ils risquent d’attirer l’attention des autorités chinoises.

Il existe 2 façons de contourner le GFW, soit en utilisant un serveur proxy ou un VPN. Dans les deux cas, on se connecte via des serveurs à l’étranger. Il serait très simplement pour les autorités chinoises de mettre fin à ce laisser-passer, mais en pratique, étant donné que tous les grandes compagnies en Chine faisant affaire à l’étranger doivent contourner le GFW, c’est l’économie chinoise qui en souffrirait. Cette brèche dans le GFW est largement exploitéepar de simples citoyens.

L’auteur note que but du gouvernement chinois n’est pas d’interdire complètement l’accès aux sites web dites sensibles, mais plutôt de nuire suffisamment l’accès afin que l’internaute ne se donne pas la peine d’essayer de chercher plus en profondeur. De plus, comme la plupart des blogs sont hébergées par de grosses compagnies chinoises, ces compagnies sont tenus responsables des propos qui y sont tenus et ont donc la responsabilité de modéré les commentaires.

On peut donc conclure que l’accès à l’internet en Chine est relativement contrôlé, mais libre si on est capable de contourner le GFW. Avec un nombre croissant d’internaute, on peut se demander comment les autorités parviendront à tout contrôler sans trop restreindre l’accès à internet. Les commentaires des internautes chinois jouent de plus en plus un rôle dans les décisions gouvernementales (image de dirigeant avec des objets de luxe, video de brutalité policière, etc). Il serait intéressant de voir la réaction des autorités chinoises si une plus grande proportion d’internautes a  les moyens de contourner le GFW.

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