lundi 22 octobre 2012

Tianxia, retour en force d’un concept oublié


Texte d’Alexandre Ferland

ZHE, Ji. Tianxia, retour en force d’un concept oublié : Portrait des nouveaux penseurs confucianistes, laviedesidées.fr, 2008, 14 p.

JI Zhe est docteur en sociologie de l'École des hautes études en sciences sociales de Paris. Actuellement, il est chercheur post-doctorant dans le groupe de recherche Sociétés, Religions, Laïcités au Centre national de recherche scientifique en France. De plus, Zhe est chercheur associé à l’Institut d’études religieuses de l’Université de Fudan ainsi qu’à l’Académie des cultures européennes de l’Université de Tongji en Chine. Il concentre ses travaux sur la religion et la société chinoises contemporaines. Ce texte s’insère dans ses deux domaines d’étude où il explique le retour d’un concept ancien dans le confucianisme moderne. Ce retour amène de nombreuses réflexions sur la politique et la société chinoise.  
Dans son texte, Zhe cherche à répondre à cette question : Comment le concept de Tianxia se trouve en réalité à être un puissant levier du nationalisme chinois ? Pour répondre à cette question, l’auteur utilise plusieurs œuvres modernes et quelques manuscrits anciens. Principalement, il base son argumentation à l’aide de trois théoriciens modernes de la Tianxia : Sheng Hong, Zhao Tingyang et Chen Yung. À cela, nous pouvons rajouter plusieurs études scientifiques chinoises sur la politique ou la société de la Chine. En ce qui concerne les œuvres anciennes, Zhe se réfère aux textes de Mencius qui fut un adepte de Confucius au 3ième  et 4ième siècle avant la période chrétienne. 

Dans sa conclusion, JI Zhe affirme que les trois intellectuels cachent un discours nationaliste derrière leur théorie. Il accentue leur argumentation sur les solutions que la Chine peut offrir au monde pour régler les tensions politiques et sociales sans tenir compte des solutions apportées par les autres États, mettant ainsi la Chine à l’avant-plan de la scène international. Il y a donc une contradiction dans leur argumentation car ils sont supposés valoriser une idéologie qui tient à mettre fin à la hiérarchisation des États-nations. L’auteur va même qu’à affirmer que « la vision de l’Occident développée par ces penseurs est simpliste et souvent assez naïve » (p.13-14), démontrant ainsi un discours de la supériorité chinoise.

Ce texte se trouve davantage informatif qu’argumentatif. Zhe résume les trois théories pour nous faire comprendre les idées principales des auteurs et du concept Tianxia en général. Nous devons attendre à la dernière partie de son texte pour réellement apercevoir la contradiction dans le discours des théoriciens. L’argumentation finale est davantage basée sur une opinion générale des 3 œuvres que sur la réfutation de concept précis. L’auteur n’amène rien de nouveau outre son opinion sur la Tianxia théorique contemporaine.
Nous ne devons pas négliger ce cours texte dans le cadre de notre cours. Il nous amène à mieux comprendre l’un des différents concepts du confucianisme qui pour la plupart d’entre nous est un sujet tout à fait nouveau. Zhe nous donne aussi quelques informations sur le confucianisme actuel qui tient à remettre en question les différentes institutions politiques et sociales en Chine. Il va s’avérer judicieux de lire ce texte avant les discussions en classe, car il amène des pistes de réflexions sur la question en lien avec la cohabitation du maoïste et du confucianiste en Chine.  



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