lundi 22 octobre 2012

La télévision chinoise, entre contrôle de l’État et Forces du marché


Texte de Camille Dufour-Blain

Daphné Richet-Cooper « La télévision chinoise, entre contrôle de l’État et Forces du marché. »

Daphné Richet-Cooper est diplômée de l’université de Londres, School of Oriental and African Studies (MA in Chinese Studies), de l’université Paris-VII et de l’INALCO. Elle a appris le mandarin en Chine à Pékin et à Kunming. Elle est présentement chargée de mission à l’Ambassade de France en Chine. Elle s’est d’abord intéressée à l’histoire du trafic d’opium par rapport aux minorités sino-birmanes avant de s’intéresser à la représentation de ces minorités sur Internet et aux médias chinois . L’article La télévision chinoise, entre contrôle de l’état et forces du marché traite d’ailleurs des médias de masse (principalement de la télévision) et de leur fonctionnement en Chine. 
Dans l’article, l’auteure cherche à expliquer ce que la télévision est devenue en Chine et, parallèlement, à déterminer si, oui ou non, elle devient de plus en plus indépendante. Le texte semble également avoir pour but de déterminer si la télévision chinoise et la communication de masse s’est émancipée de la pression de l’État grâce à l’économie et l’idéologie de marché du pays. 

Pour composer son article, Daphné Richet Cooper a fait appel à plusieurs sources bibliographiques dont les auteurs ont travaillé sur l’histoire de la télévision en Chine, la relation de la société avec la télévision et la censure dans les médias et la communication de masse.
Dans l’article, l’auteure commence par expliquer l’histoire de la télévision en Chine dès son introduction vers les années 40 le contrôle qu’a toujours eu le gouvernement sur toutes les diffusions. Elle explique ensuite que dans les années 70 et 80, avec l’ouverture du pays sur l’économie de marché vient aussi de grands changements pour la télévision (notamment sa popularisation dans les familles et la coupe des subventions gouvernementales pour laisser place à la publicité comme source de revenus pour les médias). L’auteure traite donc des contradictions de la télévision en Chine puisqu’elle s’est beaucoup privatisée depuis ces réformes, tout en restant sous le contrôle du gouvernement. Elle donne des exemples de ces contradictions, notamment le grand nombre d’émissions de variété pour démontrer les changements et le téléjournal et le gala de fin d’année pour démontrer que le contrôle stricte qu’a le gouvernement est toujours très présent.  Un exemple intéressant est d’ailleurs le contre-gala du Nouvel An, « Shanzhai » puisque même si les chaînes de télévision ont un certain contrôle de la programmation, si ça entre en opposition avec les décisions du gouvernement, ce dernier va tout faire pour sanctionner et censurer ladite programmation. C’est d’ailleurs ce qu’ils ont fait avec cet anti-gala qui, alors que tout s’annonçait bien, n’a finalement jamais été présenté et dont on en retrouve plus de traces. 
L’auteure semble venir à la conclusion qu’en fait, aujourd’hui, la télévision est autant sujette aux forces du marché (le gouvernement encourage d’ailleurs de plus en plus le développement de la télévision payante  et le recours à la publicité) qu’au contrôle du gouvernement. En effet, d’une part, la télévision en Chine répond d’abord et avant tout aux besoins et envies de la population, en présentant plusieurs talk-show et émissions de variétés où la présence de célébrités chinoises est énorme et est gérée de façon presque totalement privée. D’autre part, par contre, la télévision paraît également être un outil important du gouvernement pour faire passer ses idées et se faire bien voir de la population. En d’autres mots, la communication de masse est devenue un outil de propagande très important du gouvernement. Il a son mot à dire sur tout ce qui passe à la télévision et contrôle surtout les programmes les plus regardés et à caractéristiques politiques comme le téléjournal, dans lequel il n’y a presque qu’uniquement des bonnes nouvelles et où le gouvernement est toujours représenté positivement, ou le gala du nouvel an chinois qui fait l’éloge de la société et du régime chinois. 
Finalement, dans le cadre du cours, ce texte est important du au fait qu’en utilisant la télévision comme exemple, il démontre les contradictions du présent gouvernement, ses envies (le souhait que la société, comme la télévision, soit harmonieuse et ne présente aucune négativité – telle que les mauvaises nouvelles au téléjounal- par exemple) et le besoin qu’il a de garder le contrôle (en censurant ou en redans impossible pour le peuple de défier les autorités). L’article forme donc une bonne synthèse de ce qu’est la situation actuelle en Chine. 

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