mardi 6 décembre 2011

Working until You Drop


Texte de Yann Perreault


Brauw, Alan de, Lihua Pang et Scott Rozelle. «Working until You Drop: The Elderly of Rural China», The China Journal, No. 52 (Juillet 2004), pp. 73-94.


Cet article provenant du China Journal est écrit par trois spécialiste de la Chine qui s'intéressent principalement à la vie rurale chinoise. Pour monter cette étude, ils ont interviewé et fait passait des sondages à plus de 900 villageois de 50 ans et plus dans 60 villages de 6 provinces différentes. À la suite de cette récolte de données qui se veut le plus représentatif possible, ils ont discuté des résultats en ce qui a trait au travail des aînés des campagnes chinoises.

Le résultat de leur recherche est que plus de la moitié des gens âgés entre 50 et 70 ans travaillaient encore dans les champs ou dans d'autre emplois rémunérés dans le milieu rural en Chine. À l'aide de leurs interviews, ils ont pu expliquer certaines des raisons pour lesquelles il en était ainsi. La première étant bien sur l'état des richesses que possèdent les aînés. En effet, la principale raison qui ressort de leur étude pour que les vieux travaillent, c'est la nécessité. Plusieurs extraits d'interviews nous montrent que s'ils ne travaillent pas, ils ne mangent pas. Cependant, il en va de même pour les familles les plus aisées qui travaillent plus vieux encore que les plus pauvres, car ils sont souvent plus en santé. La santé est la principale raison avec la vieillesse qui fait que les aînés arrêtent de travailler. En effet, le taux de travail diminue grandement dans la catégorie des gens sérieusement malades ainsi que dans la catégorie des 70 ans et plus. Ce qui est surprenant, c'est que même dans ces catégories certains travaillent tout de même. L'autre facteur important dans la décision de continuer ou non à travailler est la famille. Ceux qui ont un fils restant chez eux ou à côté ont tendance à travailler moins vieux que ceux dont le ou les fils sont partis en ville ou que ceux qui n'ont pas de fils, mais que des filles. Par contre, la plupart vont continuer à faire ce que les auteurs appellent du travail informel, c'est-à-dire, les travaux domestiques, pour alléger la charge de travail de leurs enfants afin que ceux-ci puissent mieux gagner leur vie et mieux s'occuper d'eux par la suite. Ce que les auteurs soulignent également, c'est que la possibilité des parents à continuer de travailler influence la migration des enfants et non l'inverse. Si les parents peuvent travailler; les jeunes partent, et non, si les jeunes sont partis; les vieux travaillent. Finalement, ils concluent que l'éducation n'affecte pas vraiment l'âge de l'arrêt de travail, car même s'ils gagnent mieux leur vie, les aînés plus éduqués doivent continuer à travailler pour maintenir leur train de vie.
Cette recherche basée sur une récolte de statique solide est une innovation dans l'étude de la communauté rurale des pays en voie de développement. Bien qu'elle soit un peu lourde avec toutes ses données statiques, les conclusions qu'elles tirent sont solides et bien appuyées par ces dernières. Cet article est train intéressant à lire pour mieux connaître la réalité de la vie rurale chinoise où, sans pension ni aide gouvernementale, les aînés doivent travailler tant qu'ils en sont capable pour vivre.

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