lundi 5 décembre 2011

Le sens du juste en Chine


Texte de Nadia Azaouzi


À travers le texte « Le sens du juste en Chine », les auteurs Isabelle Thireau et Linshan Hua, nous nous transportons dans l’univers des ouvriers des industries chinoises. Il faut comprendre que les ouvriers en s’efforçant d’identifier et de mobiliser des références communes pour exprimer leur sentiment d’injustice, des salariés participent à la construction d’un sens du juste qui touche au lien salarial et contribuent à la formation d’un droit du travail dans un nouveau contexte d’industrialisation. Isabelle Thireau est directrice de recherche CNRS .Isabelle Thireau et Linshan Hua sont des spécialistes sur l’étude sur la Chine moderne et contemporaine.



L’article « Le sens du juste en Chine » est basé sur des récits basés sur des plaintes déposées par des ouvriers chinois. Ainsi, il est possible de distinguer trois principales figures d’expression du sentiment d’injustice qui s’appuient sur des références normatives diverses, jugées partagées ou légitimes à des titres différents. En effet, trois points de vue sont soulignés qui se base sur une argumentation qui repose sur la transgression du seuil entre la tolérance et l’intolérance, sur la différence entre les orientations idéologiques et la réalité vécue et encore sur l’écart établi entre les dispositifs institutionnels et les faits observés. Les plaintes qui sont analysés dans le texte sont des dénonciations de l’inacceptable. Elles se basent sur un seuil de justice élémentaire qui opère une distinction entre le supportable et l’insupportable et à partir duquel, on voit des catégories du juste. Les solutions face à cette situation peuvent prendre différentes formes : la possibilité d’une action violente à l’égard des responsables de l’entreprise, le recours à des  moyens illégaux pour survivre, la mort de certains salariés ou le déclenchement  d’une révolution. Cependant, les lettres de plaintes soulignent également les capacités des salariés migrants qui prennent la parole, à rassembler des repères communs permettant de décrire et de porter un jugement sur la réalité, à fonder leur dénonciation sur des ressources normatives, culturelles ou politiques très diverses mais qui possèdent toute une forme de légitimité. Le sentiment d’injustice est généralement exprimé en prenant l’État au mot ou en choisissant des actions formulées par lui, qu’il s’agisse de principes idéologiques, d’orientations politiques ou de règles prescriptives récentes. Les travailleurs demandent donc une mise en conformité de l’action de l’État par rapport aux interprétations et figures ainsi proposées. Il faut comprendre que les espaces politiques de contestations se multiplient de plus en plus mais il est important de comprendre les dispositions prises par le gouvernement pour ordonner et contrôler la société. Bref, il se déroule par la même occasion un processus de légitimation qui touche les principes de justice ou aux références communes devant gouverner le lien social mais aussi aux formes du pouvoir politique. 


L’article d’Isabelle Thireau et Linshan Hua est très cohérant et utile pour notre thématique aborder dans notre cours. Le texte nous permet de mieux comprendre les revendications des ouvriers migrants chinois, à travers, les lettres de plaintes étudiés. En plus, on peut d’avantage comprendre la réaction de l’État face aux demandes des ouvriers chinois.

Aucun commentaire: