Texte de Steven Peng-Seng
Xing, Ying. « Les «visites» collectives des paysans auprès des autorités
supérieures ». Études rurales, no. 179 (janvier 200). p. 155-168
L’auteur de cet article est Ying
Xing, professeur à l’Université chinoise des sciences politiques et du Droit –
École de la sociologie. Il obtient son doctorat en sociologie à l’École
supérieure de l’Académie chinoise des sciences sociales.
Il étudie le phénomène social des «
visites » collectives, un mouvement de la masse populaire qui utilise le
dispositif institutionnel du xinfang
(lettre et visite). Ce dispositif permet aux citoyens de contacter des cadres
supérieurs. Cette institution a été créée par le Parti communiste chinois et
devait être un organe qui offrirait plusieurs possibilités à ses utilisateurs.
Cependant, aujourd’hui, il est utilisé par les citoyens ordinaires chinois pour
se plaindre et pour revendiquer le droit d’assistance.
À travers une analyse du phénomène,
l’auteur conclut que le dispositif des lettres et visites du gouvernement
s’avère inefficace. La lenteur du gouvernement à réagir face à ce type de
problème et la corruption des fonctionnaires locaux a contribué à la
détérioration de la légitimité du gouvernement. Le dispositif des lettres et
visites a fini par produire un cycle sans fin de complication.
Le texte cherche avant tout à
décrire et analyser le fonctionnement du xinfang à travers le cas du Dahe. Par
cette analyse, il cherche à comprendre les problèmes et les conséquences que
l’institution a engendrées.
Dans le cadre de notre cours, ce
texte permet une compréhension de l’attitude du gouvernement chinois face aux
problèmes de la société chinoise. Par le cas du Dahe, il est possible de saisir
une certaine ambiguïté de la part du gouvernement: d’un côté, il établit un
moyen de communication entre le haut et le bas, mais de l’autre, ce moyen ne
s’avère point efficace puisque celui-ci préfère se concentrer sur les problèmes
considérés urgents laissant ainsi les petits problèmes se détériorer au point
d’en devenir grave. Certes, ce moyen de communication permet tout de même aux
paysans d’être entendus.
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